Projet spécial par Fabrice HYBER


Pour sa première participation à l’Armory Show, la Galerie Jérôme de Noirmont a choisi de concevoir un projet spécial avec Fabrice Hyber, création inédite incluant dessins, toiles et sculptures sur le thème du processus de création de l’objet. En procédant par accumulations, hybridations, mutations, l’artiste opère de constants glissements entre des domaines extrêmement divers. Chaque œuvre n’est qu’une étape intermédiaire et évolutive de ce « work in progress » permanent, qui se répand comme une prolifération de la pensée, établissant des liens et des échanges qui donnent ensuite lieu à d’autres articulations.
L’installation créée pour l’Armory Show illustrera parfaitement cette démarche, avec notamment les peintures si spécifiques de l’artiste, dont l’ambivalence réside entre leur surface brillante (car recouvertes de résine Epoxy) et leur composition, complexe et chargée en matière comme en images.
Quelques mois avant ses grandes expositions personnelles qui se tiendront au Palais de Tokyo à Paris en septembre et à la Fondation Maeght à St Paul-de-Vence en octobre, l’Armory Show offre l’opportunité unique de découvrir la créativité exceptionnelle de Fabrice Hyber, qui reste le plus jeune artiste à avoir jamais remporté le Lion d’Or à la Biennale de Venise (1997).

Le projet que j’ai créé pour l’Armory Show est une fiction-histoire dessinée et peinte. Le principe est de mettre en évidence l’ambivalence entre le lisse et la matière, entre la forme et le contenu, entre l’esthétique et l’éthique. L’ensemble fera apparaître les deux faces de nos désirs, et peut être la troisième face, avec la Balance à trois plateaux.
Dans les dessins, l’Homme de Bessines lisse et ses conséquences... et l’Homme de Bessines fait de recyclages et ses implications. L’autre possibilité, la troisième, encore en recherche, sera sans doute liée à sa multiplication. L’installation s’étendra sur trois murs, présentant les trois possibilités. Au centre du stand, quelques sculptures souligneront ces questionnements.

Fabrice Hyber, janvier 2012