DARJA BAJAGIC
When Blood Runs Dark
Au sol, de gauche à droite :
Puddles of Blood - You Know Where to Put It, 2015
Puddles of Blood - Go Ahead, 2015
Puddles of Blood - Don’t Tame Your Soul, 2015
Puddles of Blood - This Is Where I Wanna Be, 2015
Sur les murs, de gauche à droite :
Tears of Blood - Amy Fitzpatrick, 2015
Tears of Blood - Brittanee Drexe, 2015
Tears of Blood - Kelsie Schelling, 2015
Tears of Blood - Laura Babcock, 2015
Tears of Blood - Kara Nichols, 2015
Tears of Blood - Heather Hodges, 2015
Toutes œuvres : impression UV sur plexiglas.
L’exposition de Darja Bajagić, intitulée When Blood Runs Dark, présente une installation composée d’éléments en forme de larmes rouge sang au mur qui semblent coaguler en flaques au sol. Chaque larme témoigne de la disparition d’une jeune fille. La plupart de ces images sont des selfies, photos semi-privées liées à l’intimité et destinées à être partagées avec des amis virtuels. Ces photographies ont été largement diffusées dans les avis de recherche des médias traditionnels. Les représentations pixelisées font écho au procédé de l’artiste qui a trouvé ces images sur les réseaux sociaux Facebook ou Myspace aujourd’hui obsolète. Le travail de Darja Bajagić propose à la fois une analyse du statut de l’image et du « flâneur » d’un nouveau type – en hommage aux errements de Baudelaire – quand aujourd’hui un simple « clic » sur internet peut nous emmener à voir un endroit sordide au détour d’un grand axe.
Des éléments en forme de larmes rouge sang au mur qui semblent coaguler en flaques au sol.
Les portraits de jeunes filles au destin tragique, assassinées, figurent sur les « flaques ». Usant de la technique du collage, pratique intensive de l’artiste, les portraits se mêlent à diverses photographies. La bande-son complète la lecture de l’exposition. Cette musique sombre et funeste, à l’intensité progressive, rappelle les chants médiévaux et les tambours de guerre. Ainsi, When Blood Runs Dark évoque le risque permanent d’agressions et de violences sexuelles qui nous menacent. Enfin, l’exposition de Darja Bajagić traite de réappropriation, en rejouant ces scènes et la manière dont elles ont été assimilées comme système de référence, mais aussi en les exposant sans filtre.
Elle vit et travaille à New-York.